jeudi 7 avril 2005

Je n'ai jamais dit

Je dis, je dis, je n'ai jamais dit que je dirais "tout" de ma vie, au moins, pas aussitôt qu'il arrive. Une joie, un chagrin. Nous avons tous notre jardin privé.

A quoi servira d'ailleurs parler de mon effroi soudain ce matin en appercevant, pendant que j'écrivais ces mots dans mon cahier, les rides sur mon avant-bras? A quoi servira de parler des soucis d'être trop ronde (comme dans ma jeunesse trop maigre). Dans ma tête, je n'ai pas changé tant que ça, même si le miroir me dit différement. Et alors?

Non, je dis pas mal de moi, de mon passé et même des fois, présent, mais pas "tout" : ne vous y attendez pas! Chacun de nous tire une ligne quelque part où il se sent confortable entre révélations et intimité. Dire, et pas divulguer. Chacun de nous a le droit.

En général, au fil des jours, nous apprenins déjà tellement sur les autres dont nous lisons le blog au jour par jour. Tous que je lis, tous qui ne restent pas à la surface. En pénétrant dans une partie de la vie de l'autre par texte et/ou images, on comprend un peu mieux non seulement sur la sienne mais aussi sur la nôtre et en général de l'humanité. Avec nos failles et nos qualités. Fiertés et chagrins. Luttes et joies.

C'est déjà énorme. Il ne faut pas attendre davantage.

1 commentaire:

  1. "Chacun de nous tire une ligne quelque part où il se sent confortable entre révélations et intimité"

    J'ai joué la carte de l'authenticité jusqu'au bout. Ça brûle les ailes, ça épuise. Trop lourd. Il ne faut pas penser que les blogueurs sont des psychologues.

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