dimanche 8 mai 2005

Mes grands parents auraient voulu

il y a 60 ans juste, ma grande mère avait a peu près mon âge de maintenant.
après six mois passé au camps de Bergen Belsen, ils vivaient maintenant, à Caux, Suisse, dans un hôtel qui parait très belle de loin, mais est plutôt comme un caserne encore ajourd'hui.
Ces lignes sont de son
journal de Sidonie,



Caux sur Montreux, 8 mai 1945, à 4 heures d’après-midi

L’émission hongroise du radio anglais vient d’annoncer :

« Cette après-midi,
à deux heures les armés Allemands ont déposé les armes sans condition. »

La guerre est ainsi finie.


Paix !


Temps d’été ensoleillé. Lundi. Jour historique !



Enfin, après 5 ans et 8 mois, après des horreurs incroyables, souffrances, tortures barbares, harcèlements, la destruction de l’Europe, et pour nous juifs surtout, venant hélas trop tard, on a mis une fin enfin à ces horreurs !

Nos chers près de nous déportés, retourneront-ils ?

Qui est-ce retournera en vie? Qui est-ce retournera sans de graves séquelles corporelles, psychologiques? C’est encore une grande marque d’interrogation.

Avec cet énorme poids sur notre cœur nous ne pouvons être aussi heureux aussi librement que les autres, mais nous espérons encore revoir plusieurs entre nos aimés, autant que nous avons peur et nous sommes angoissés que non, mais malgré tout ce sont des jours d’énorme signification.

Nous avons souhaité naturellement, si on ne peut pas le passer avec Laci le premier jour de paix, au moins qu’on nous permet à leur téléphoner. Ce n’a pas été possible non plus. Mais mon fils a senti le même désir et il nous a écrit et le 11 il est venu nous voir et il nous a consacré toute une journée.


Même pour ce jour historique, les officiers dirigeant la maison où les réfugiés sorties de camps étaient, ne les ont pas laissé sortir. Dans la suite, elle décrit comment son fils lui a raconté que c'était passé à Genève. Ils n'ont pas pu participer qu'à travers ce que les autres ont raconté.

1 commentaire:

  1. Il n'y a personne qui a commenté ceci, mais j'enrage encore contre ces quelques personnes qui non seulement n'ont pas laissé ces pauvres juifs échappés à peine des camps sortir le soir de déclaration de la paix, mais même pas permis à mes grand-parents qu'ils téléphonnent à leur fils !

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