vendredi 6 mai 2005

OBNI

L'objet blogant non identifié : un blogeur que je viens de découvrir : il a laissé un message chez moi. Quel belle page ! Et, en répondant à son "questionnaire Proust", il m'a fait réfléchir, me souvenir.

3 commentaires:

  1. Merci pour ta participation. Elle est en ligne sur la page dédiée sur mon site.

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  2. Je suis émerveillé par la qualité de vos écrits ; et puis, moi qui me disait "très vieux" à 58 ans pour bloguer (sourire) avec ma Douce, vous me donner un merveilleux démenti. Je vais devenir un de vos plus fidèle lecteur, même si je ne mets presque pas de commentaires. J'aime lire et faire le silence en moi, analyser et rêver tout à la fois.
    NAnou

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  3. QUATUOR DU BROUILLARD

    La nuit fatiguée berce le cri des mouettes
    Un cheval rouge galope dans la chambre spacieuse
    Happé peu à peu par la nuit
    Crinière offerte aux étoiles
    La mer mugit malicieusement

    A l’ado cramoisi s’ouvre le sentier des dunes
    Propices à l’audace du premier geste
    Ah la douce saveur de ses cheveux le vin de ses lèvres
    Les noix de son corsage…

    Bonheur de chanceler ivre au rivage lumineux
    Vers les feuillages du ciels où sonnent les sombres
    Clochettes
    De Pskov…

    Ta méfiance s’endort sur un visage las
    C’est la douce saison de l’amour
    Une migration d’oiseaux nous salue
    Flâneurs barque bleue au fil de la Meuse…

    S’élèvent dans la paix dans le silence austère
    Les premiers serments d’un jobard de Jocrisse.
    C’est la folle saison des amours quand la vague des oiseaux rouges
    Te salue flâneur en barque verte moisie sur le fleuve couleuvre...
    Montent dans le silence austère le premier serment d’un jobard de Jocrisse.

    La tempête de sable dépolit le passé.
    C’est la douce saison des amours que saluent les patrouilles d’oiseaux
    D’exil…
    Barque verte au fil de la rivière où tremblent dans l’auguste silence de l’aube
    Le premier serment d’un jobard de Jocrisse.

    La tempête de sable dévoile l’avenir
    Tu me serres contre tes seins
    Colombe qu’étouffe délicieusement la sorcière
    Ta faim se repaît de mes sourires de mes regards
    Se gave de nos caresses
    Râlante sur mon aire aux chambres closes du désir
    Mon visage entre tes mains noix de coco arrachée
    À sa palme
    Je me perds dans la source de ton pouvoir sur ton ventre
    Où pleure ma turpitude innocente
    Toi geignante à fond de coque
    Moi gisant sur ta présence adorable où je nage à grand’ peine
    Dans les eaux de ta mâle rage visage torréfié de plaisir
    Ma langue dans ta bouche en signe de faiblesse
    Et signe d’erreur…
    Tu es là mon Amour mon Ange toi que j’appelle ainsi Toi
    Qui est mensonge mon Amour
    Et je n’ai lieu qu’en toi
    T’élevant la cathédrale de mes prières et de mes soifs
    Toi qui est nuit de femelle en chaleur où rampent de sinistres morsures
    Licence alors à la folie de nos jeux âmes prostituées
    Mon sexe noué au tien
    Pour ton accomplissement
    Forfaiture faîte femme.

    La joie abolie en mes jours au sabbat de la Nuit
    Meurt la joie de mes rêves que brûle ton silence.
    Ton manteau rouge étouffe mon enthousiasme
    Ta lèvre rouge cloître ma pauvre tendresse.

    Et la nuit revient sur la vieille plage…
    Mort du Jocrisse silence des macreuses
    Arbre nu au jardin de l’enfance l’automne préside
    La maléfique migration des oiseaux d’ébène.
    Coquelicot berçant la folie d’aimer sur la tombe du
    Jocrisse.

    Plaie déguisée
    Un homme un enfant pose le front dans les mains
    D’une fille
    Une cloche… Le pas de la fille, le silence bruissant des sauterelles
    Ses paupières guettent un aveu de solitude

    Oiseau iconoclaste cris châtré des hongres
    Cloche du vieux monastère
    Meurt dans un champ à l’abandon
    La vieille chanson des blés
    Abîme étincelant du soleil mutisme de la fille
    Quand l’enfant dévoile un sein frigide
    Ouvre les paupières du sexe où nichent des scorpions
    Espoir crucifié
    Amour en fuite


    NAnou
    (poeme extrait d'un des six livres que j'ai écrits . Puis-je vous l'offrir?)

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