mercredi 27 juillet 2005

Littérature et préconception

Plus dans les pays anglophones, mais en France aussi, Transylvanie est associée à Drakula et son château. Images de Cluj, tôt le matin, fin juin...

Cela montre combien un roman, écrit de pur fiction, peu influencer les gens. Souvent, j'en ris, des fois je me révolte. Ce qui m'est arrivé avant-hier.

J'ai mis cette image, d'une belle tzigane rencontré sur une route d'une village en Transylvanie dans un des groupes de Flickr, celui qui se veut moqueur et irrévelant et critique (je n'étais pas obligée d'y aller)...

Un de mes dix critiques me dit "vous demandiez où voir Dracula à minuit" où quelque chose comme ça. Je me suis révoltée.

Mon Transylvanie est celle d'un peuple travaillant et vivant dur. Mon Transylvanie est celle de ma ville, Kolozsvàr (Cluj maintenant), ville universitaire depuis le 12eme siècle, siège culturelle.

Mon Transylvanie est le lieu où tant des peuples et cultures diverses vivent côte à côte, tant des religions aussi, sans se battre, sinon sans s'aimer spécialement non plus.

Drakula était une invention romanesque qui a resté dans l'esprit des gens. Il n'y eu pas "dracula" de Transylvanie et, si on montre, depuis peu de temps, un "chateau de drakula" c'est du pure excroquerie touristique. Carpathes, ruines de chateau : pourquoi pas le nommer ainsi se disent certains, si à cause de cela les touristes viennent.

On a essayé de dire "Tepes Voda" qui a été un voievod, conducteur en Roumanie et pas Transylvanie, était très méchant. Oui, il n'était pas bon du tout avec les turcs surtout, qui venaient demander l'argent. Mais il n'aimer pas le sang des femmes et, surtout, il était voisin mais pas de Transylvanie.

Alors, on dit "mais Bathory"? Il était un prince reignant quand Transylvanie était un principauté autonome. Oui, il était de Transylvanie. Bon ou mauvais? Il s'allia avec les turcs, qui laissaient tous avoir leur religions propre, contre les Autrichiens, qui voulaient un Transylvanie catholique seulement, sans tous ces diverses religions : kalviniste, luthéranien, unitarien, orthodoxe, etc. qui étaient tous admis et tolérés.

Non, il n'était pas aimé par les Autrichiens contre qui s'est alié avec les Turks, et même les hongrois ne lui ont pardonné, ils avaient à l'époque un rois qui contre les promesses anciennes votés, ne voulait plus de liberté de religion, ni en Hongrie, ni en Transylvanie. En Hongrie, il a réussi, le plus grand % de population est catholique. En Transylvanie, la diversité a vaincu.

Mais depuis, on a trouvé pleins des torts à Bathori, "aimait trop sa soeur" disaient les uns, "sa soeur se baignait dans des sang des vierges" cela est encore plus farfelu.

Il n'y eu jamais de Drakula en Transylvanie, mais la force de la fiction littéraire est trop forte dans l'esprit des gens de monde. J'ai eu tort de me révolter contre ce qui en esprit des gens, j'aurais pu me dire: au moins, ils lisent. Et encore, si c'était vrai!

Ces jours-ci, suffit d'un film, un BD, une blague, pour qu'on croit n'importe quoi. Je suis navrée de vous decevoir: pas de trace de Dracula ni des vampires dans les Carpathes ou les villes et villages qu'ils entourent.

Oui, il y eu des loups, des ours, des guerres et destructions, hélas, pas souvent, mais quelquefois même entre ces habitants quand ils ont été poussés d'extérieur surtout pour mieux les dominer. Riche en minéraux, riche en main d'oeuvre, tous le voulait l'avoir à eux. Récemment, j'ai lu l'histoire de Hongrie, fort triste.

En lisant l'histoire, j'ai compris un peu mieux comment les hongrois y vivant peuvent aussi se croire dans leur esprit ne vivant que provisoirement, et même pas ainsi, en Roumanie.

Souvant, ce qui est en nous est plus fort que la réalité autour.

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