mercredi 20 juillet 2005

Ma tante avait 73


Ma tante avait 73 ans quand elle avait rencontré un homme de 81 qui tomba amoureux d'elle et ils furent ensemble jusque sa mort, environ 15 ans plus tard.

Même s'ils n'ont pas habité ensemble, ils se sont rencontrés jour à jour, allés ensemble en vacance, et il était au petit soins d'elle.

Bon cuisinier, il préparait des plat de choix, lui apportrait des livres de la biblioteque, faisait tout pour qu'elle soit heureuse. Et elle, se laissait aimer et gâter. Même caresser ou plus... Il était vraiment quelqu'un de bien et sympa.

J'avais 42 ans. J'ai écrit le récit "le nez" inspiré de notre rencontre, publié dans ce blog, c'était lui, double mon âge, qui m'a donné de courage après mon divorce (de plusieurs façons) et m'a donné des conseils comment regarder les hommes et interagir avec eux, dans un temps où je croyais, qu'après 40 ans, tout était trop tard déjà pour moi.

On n'est jamais trop vieux, je me suis dit alors. Plus tard, je me suis dit : si je ne rencontre personne encore, bon, j'ai le temps, jusqu'à 73 ans...

Entre temps, j'ai bien rencontré des hommes, moi aussi, venus, partis avec le vent. J'attends, de nouveau. Bientôt, j'aurais 73, moi aussi, maintenant. Peut-être pas juste d'ici deux ans, peut-être plus tard, qui sait. Aurais-je la chance de rencontrer, retenir quelqu'un qui "care", pour qui je compte? Qui s'en préoccupe de ce qui m'arrive.

Je me dis, en me rappellant ma tante (hélas, disparu à 96 ans) que ce n'est jamais trop tard.

C'est vrai, qu'elle savait (c'est elle qui m'a raconté) être ou plutôt paraitre "faible et en nécessité d'aide ce que les hommes aiment", je ne sais pas bien faire la faible. Elle n'en était pas en réalité, non plus, mais oui, les hommes l'adorait et avaient envie d'être au petits soins.

Même après avoir entré dans la maison des personnes âgés, elle avait trouvé quelqu'un là, n'était pas resté tout à fait seul. "Mais il ne me caresse pas!" me disait-elle, il y a trois ans environ. Elle avait déjà 93 alors. Ah oui, cela ne finit jamais, l'envie de contact avec l'autre, un autre spécial. Pas n'importe qui, quelqu'un près de qui on se sent bien, qu'on aime caresser soi aussi.

Je me suis réveillée ce matin en pensant à son ami, que j'avais rencontré quand j'avais 41 ans et qui m'a donné des conseils utiles dans ma vie et de courage. Et aussi, le nez, qui reste tel qu'il était et le confiance de dire "et alors, c'est ma personnalité!"

L'image publié ici date de quelques années après notre rencontre, lors d'une de leurs vacances à Baden Baden.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire