jeudi 26 janvier 2006

Crimes des régimes communistes

Dans son rapport, au Conseil d'Europe, Göran Lindblad ne mâche pas ses mots (...) Il égrène la liste des crimes commis, «exécutions individuelles ou collectives, répression sanglante de manifestations et de grèves, déportations, réquisitions et privations de biens,de nourriture, tortures, travaux forcés, terreur».
Je n'ai pas bien ou beaucoup dormi cette nuit.

D'une côté, mon genoux me faisait mal en n'importe quelle position, d'autre côté je me tourmentais si je devais m'exprimer sur ce sujet on non.

Ce matin, en essayant de lire sur la vote, je ne suis pas mieux servie, je ne comprends grande chose, certains disent qu'on n'a rien voté et d'autres qu'il y a une résolution.
L’Assemblée – qui rassemble des parlementaires de 46 états européens – a déclaré dans une résolution que ces violations incluaient les assassinats et les exécutions, qu’ils soient individuels ou collectifs, les décès dans des camps de concentration, la mort par la faim, les déportations, la torture, le travail forcé et d’autres formes de terreur physique collective.
Bon, "je ne fais pas de politique" dans ce blog et je tâcherais d'oublier vote ou pas vote.

Je suis sûre, quand le temps viendra, on reconnaitra les crimes, tant physique que pshyhiques commises. Déjà, il parait que le nouveau responsable roumain demande qu'on léve la voile sur ceux commis durant la régime de Ceausescu (quoique j'espère que cela comprendra aussi ceux de son prédécesseur et je pourrais en dire des choses dessus, l'ayant vécu).

Je l'ai vécue sur mon dos (et de ceux autour de moi) pendant le nazisme et pendant le communisme aussi. Ma famille avait été décimé par la première et ensuite, ce qui restait souffrit à cause de communisme.

J'ai cru pourtant, jeune dès mes 15 ans et demi dans les mots d'ordre, voulant participer "à une monde nouvelle et la bonheur de tous". Mais on s'en servait seulement pour nous asservir, mieux exercer de la tyranie, de la dictature et se remplir les poches des dirigeants. J'ai pris des années à trouver des excuses, jusque toutes se sont épuisées devant des certitudes de plus en plus accablantes.

Je ne comprends pas l'hésitation de certains, ni des états, ni des gens. Les crimes sont des crimes.

Même les communistes avec qui j'ai parlé ici (Hue inclus, devant un supermarché quand il cherchait de devenir député) disent que ils savent que "là" n'était pas bien fait, qu'il y eu des attrocités.

Bien sûr, en ajoutant "mais, ici... sera différent".

Je connais, mieux que beaucoup, les principes de "dictature de proletariat". Comment une dictature peut être différent d'une autre?

A ne pas parler, bien sûr du fait que beaucoup des ouvriers français, au moins ceux que j'ai connu quand mon mari en était un chez Dassault, avaient des maisons, des voitures, un grand télévision, mieux meublés que notre modeste appartement loué et une grande affiche dans le garage. Ils ne savaient pas comment vivaient les ouvriers - pendant dizaines et dizaines d'années - dans les pays de l'est, dans le paradis comuniste (je ne parle pas de urss où je n'ai jamais été).

Il faudra ouvrir les blessures une fois et laisser la pue s'échapper pour pouvoir mieux laisser cicatriser. En Roumanie et Hongrie, deux pays et leurs gens que je connais bien, il y a encore trop des séquelles, d'ailleurs un peu moins dans cette deuxième pays.

Tout cette note ne mène a rien que soulager un tout petit peu de tout qui me tourmentait cette nuit - quand j'ai revécu plein des horreurs vus, entendus, vécus, jusqu'à mon émigration. Je ne vais pas les décrire ici, en sous-mots, en récits souvenirs, ils figurent dans mon journal publié.

Je suis soulagée d'avoir entendu ce matin qu'il n'y eu une rassemblement massif des communistes pour protester à Strassbourg, cela veut dire que personne ne veut plus s'associer entre eux à ce qui c'était passé "là".

J'apprécie ceci au moins, même si la vote, il parait, d'après d'autres sources, n'a pas passé. Sinon, pour la 15e anniversaire de libération des pays de l'est, peut-être, cela arrivera à la 20e ou 25eme, un jour quand le temps est mûre pour cela.

On ne peut pas condamner des crimes nazi et pas les faire avec les crimes communistes, chaque dictateur usant des mots d'ordre attractives probablement pour tromper des gens et mieux les utiliser à leurs buts.

3 commentaires:

  1. Nous venons Solange et moi de te lire. Elle a une correspondante roumaine. OUI Julie il faut purger l'histoire de ses silences et nous pouvons y contribuer. Merci même si ça t'a fait mal

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  2. Tout en ne pouvant pas vraiment comprendre tout ce qui t’est arrivé, je comprends un peu les sentiments qui gèrent tes pensées et tes paroles. Et j’ai lu tes journaux de jeunesse, qui m’ont intriguée et fascinée. Je suis tout à fait d’accord avec toi au sujet des crimes et des dictateurs. C’est intéressant comment les crimes des autres peuvent si bien cacher les nôtres ou ceux de ceux qui ont le pouvoir.

    Ta phrase, « Il faudra ouvrir les blessures une fois et laisser la pue s'échapper pour pouvoir mieux laisser cicatriser. » m’a vraiment touché. Tu as raison, ce n’est qu’en évacuent la pue que l’infection des crimes du passé peut guérir et que la population atteinte puisse se remettre, même si ce n’est que petit à petit.

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  3. Tu sais comme je te comprends... Et tu sais que d'autres crimes encore ont été commis par des pouvoirs qui n'étaient pas de dictature...
    Tu as raison, il faut en parler. Pas seulement pour purger les plaies, mais aussi pour prévenir. Pour faire réfléchir. Pour dire : plus jamais ça !

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