dimanche 16 mai 2010

Une écriture provoque une autre

L'anniversaire de ma petite fille, m'a fait penser a moi, vers onze ans.

Kat a répondu en commentaire, que je vais mettre ici, en continuant la chaine.
Bonsoir Julie, Chère Julie, quand j'ai lu le début de ton texte, j'ai failli répondre impulsivement, presque rageusement. Puis, j'ai poursuivi ma lecture et j'ai eu envie de prendre cette petite fille de onze ans dans mes bras, de la serrer fort et de lui dire, ça va aller.
Onze ans pour moi est un âge marquant aussi. C'est l'année où mon père est mort. C'est l'année aussi où j'ai commencé à grandir, à grossir un peu aussi. J'étais, avant sa mort, rongée par le souci, il a toujours été malade, j'avais peur pour lui depuis toujours, peur qu'il meurt. Aussi, sa mort m'a-t-elle brisée et en même temps soulagée. Et pour une petite fille de onze ans être soulagée par la mort de son père génère un grand sentiment de culpabilité.
Bref, quand je te lis, mes difficultés me semblent minimes, mais je crois que les souffrances d'enfant sont terribles et résonnent fortement quel que soit le contexte. Un enfant doit être protégé, pas trop, mais juste ce qu'il faut. Vivre des évènements qui sont difficilement soutenables par des adultes est un trop lourd fardeau. La petite Catherine prend la main de la petite Julie et lui sourit.
Merci Catherine, Julie se sentait soudaine très seule et avait bien besoin qu'on lui prenne la main! Moi, au contraire, j'ai l'impression que c'est tes difficultés ont été plus grandes que celle de la petite Julie, puisque cela concernait l'enfant encore plus près.

Voila, des nouvelles souvenirs qui sont ressorties en lisant ce que Catherine, Kat nous a dit.

"Brisée et en même temps soulagée" - ceci nous arrive souvent dans la vie, qu'un perte apporte aussi un soulagement. Et des fois, le soulagement aussi un sentiment de culpabilité - culpabilité dont hélas, nous ne pouvons pas se débarrasser facilement, surtout que nous n'avons fait réellement rien pour le 'mériter'.

Oui, cela a du être encore plus terrible pour toi que pour moi! La petite Julie prend la main de la petite Catherine est lui dit: Tu n'as rien fait qui devrait faire porter la culpabilité, au contraire!

Rappelle toi tout ce que tu as fait pour aider.

Pour dizaines des années, j'ai ressentie de la culpabilité des choses dans ma tête pendant que ma cousine avait vécu, "que c'est bien que nous sommes plus riches qu'eux" ressentie après un Noël quand restes ensemble sans mes parents, ses parents ne m'ont pas donnée tous les bonbons que je savais que maman m'avait acheté.  J'ai pleure en parlant a maman au téléphone, et elle m'avait donnée cette raison. En fait, je crois, que parents très strictes eux mêmes, ils ont considéré 'trop'.

Apres que ma cousine et ses parents n'ont pas revenu de la deportation, je me suis culpabilisée pour mes pensees, d'alors. Jusquun matin, je me suis réveillée en me souvenant que les plupart des jours j'allais la prendre de chez elle, ma cousine, en lui donnant la main etnous allions a l'école ensemble. Comme elle était arrivée d'une petite village, elle avait peur de se déplacer seule dans la 'grande ville'.

Il y a eu ce que je pensais, pour laquelle je me culpabilisais pendant des années et années, sans me souvenir de ce que j'avais fait.

Merci, Kat, d'avoir reveillée en moi des nouvelles souvenirs et provoquée des nouveaux écrits. Je sens, profondément, que sur l'Internet et les blogs, nous formons une comunautée en se parlant et écoutant, l'un l'autre. En allant ainsi ensemble, plus facilement en avant dans nos vies.
 

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